Ca plane pour moi
Et le résultat est là : des conditions déjà bien installées, il souffle pas mal mais j’aime mieux ça. Même déroulement qu’hier, je me prépare un peu plus rapidement cette fois- ci. 3,2,1 décollage.
Ca monte fort d’entrée de jeu, je grimpe sur place, un peu dans la compression. Je cherche à m’écarter un peu dès que j’ai suffisamment d’altitude. Ca brasse un peu, des bonnes bulles ici et là me soulèvent mais ne me permettent pas de m’extraire encore. Je longe un peu les reliefs en recherche d’un thermique un peu plus sain et attends de profiter d’un nouveau cycle.
Yahou ! ça enroule serré et c’est parti et celui là je ne le lâcherai pas. Le vent du Nord Ouest me décale toujours lentement et j’ai tendance à me retrouver un peu à l’arrière des reliefs, toujours dans le thermique mais parfois un peu bas, à mon goût. Ca monte doucement mais sûrement. C’est toujours un sentiment de plaisir et de légèreté que de se retrouver à planer si haut, à parcourir une chaîne entière d’un seul regard.
Le plafond semble vraiment haut, des petits cumulus, juste gros comme il faut, tapissent le ciel d’espoir de distance et d’un sentiment de confiance. Tantôt je dérive vers le sud, tantôt je transite vers une autre vallée, une autre montagne, un autre nuage. Les ascendances sont larges et saines, ça monte tranquillement, des conditions parfaites.
Je jette un coup d’œil à l’altimètre : déjà 16000 feet ! Je ne lâche rien, resserre au maximum le centre du thermique et continue mon ascension inexorable. 18 000ft, WAOW ! cela doit faire près de 6000 m non? Je prends conscience de l’altitude et me force à effectuer de profondes respirations de temps à autre.