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  • September 2, 2013
  • By sebastien
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Love is in the air

Mon attention est vite détournée par la qualité du déco : pas pire mais pas top ! La pente générale est mal orientée et je dois me contenter d’une vingtaine de mètres face à la vallée, vers la falaise. L’emplacement est ok mais l’orientation ne me plait pas totalement par rapport à celle du soleil. Il serait plus rentable en fin d’après midi. Je décide alors de poursuivre vers un second terrain un peu plus loin et mieux orienté,  je l’espère. Pfou, je suis à bout de souffle et fais des mini pauses toutes les 5 minutes : mauvais signe!

Heureusement le déco est proche, 1h plus tard j’y suis. Je jette le sac à terre et m’allonge 30 secondes. La brise est bien installée et remonte déjà franchement les pentes et les falaises de la vallée. Quelques cumulus en formation ici et là. Pas de nuages d’altitude, un léger NW et un soleil de plomb...hé bien tout semble réuni. Mais mon expérience m’a aussi appris à partir méfiant, l’aérologie est une science tellement imprévisible, alors quand on ne connait même pas le terrain, je vous laisse imaginer ! Il faut mettre en place ma voile, m’habiller chaudement, mettre mon casque et y installer le variomètre, mettre ma sellette, mon sac et installer le système de largage, le parachute de secours et finalement l’appareil photo que je « scratch » sur ce dernier. Le tout me prend pas moins de 30 mn. Petite pause photos pour les amis, la famille et les sponsors et je peux enfin envisager décoller.

J’attends le départ d’un nouveau cycle et wraouch, je m’envole sur place. Le thermique m’emmène directement vers le haut. Je m’éloigne du relief tout en restant dans l’ascendance et c’est parti. J’enroule à gauche, à droite et continue de monter doucement. C’est doux mais ça monte bien. Plus je monte et plus le thermique s’élargit et s’homogénéise. Je transite, peut être un peu précipitamment, vers la montagne d’à côté et commence mes sauts de puce de montagne en montagne, de thermique en thermique. Le variomètre solaire fonctionne à merveille, merci LeBipBip.

Les lacs brillent d’un vert émeraude et s’éloignent rapidement vers le Nord alors que je me rapproche inexorablement vers l’entrée des hauts plateaux des Winds. Le fond de vallée remonte abruptement pour mener le randonneur vers le haut pays où des pics de granit prennent place sur les falaises de calcaire du Nord. Atteindre les hauts plateaux, mon 1er objectif, devient une réalité et je peux maintenant être un peu plus ambitieux.

Un variomètre, c'est quoi?

C'est le meilleur ami du parapentiste...

Chaque Bip qui sort du petit boitier m’indique un déplacement vertical: plus c’est aigüe, plus je monte et inversement, plus c’est grave, plus je descends.

Il est ainsi possible de visualiser les mouvements d'air et de diriger son parapente en fonction de ce que l'on recherche.

Illusion et stratégie

En parapente, on peut vite monter très haut et s’imaginer aller très loin puis tout à coup perdre toute l’altitude lors d’une mauvaise transition. Ainsi chaque décision a son importance. Le pilotage doit être précis afin de rentabiliser au mieux chaque ascendance et pendant ce temps, il faut prévoir et planifier un plan de vol, imaginer des scénarios, improviser des « posés » de secours

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Nom : Sébastien Roux