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  • August 28, 2013
  • By sebastien
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Mal de l’air

La température est correcte, quelques légers frissons mais rien de méchant. Cap The circus of towers, le fameux cirque arpenté par les grimpeurs de fissures. De splendides pics s’entremêlent au lointain tandis que je survole le mont hooker, « sauté » par des amis en base jump l’année dernière. Je fais un peu de repérage pour une éventuelle ouverture mais je suis presque trop haut pour juger de la qualité des falaises !

Je suis à côté du cirque quand tout à coup je suis pris d’étourdissements. Léger mal de tête, je me sens soudainement très faible. Le pilotage devient un effort croissant, j’ai beaucoup de mal à me concentrer. Je me réhydrate et tente d’atteindre mes « grignotins » de secours. Un coup de sucre me fera du bien. Hé bien non, ça ne change rien à mon état. Je me sens dépassé pas les évènements et ne pense qu’à une chose : me poser ! À plus de 5000 m, après 2h de vol seulement et déjà le bout de la chaîne en vue, me voilà pris d’un bon mal d’altitude.

Je regrettais déjà de ne pas explorer ce fameux cirque, allons nous y poser. Mais perdre près de 3000 m d’altitude n’est pas chose facile, surtout quand ça monte de partout: je n’arrive même pas à descendre ! Je réussis à trouver une zone  descendante et me laisse glisser vers le bas, pour l’instant. Je me retrouve ensuite dans les basses couches et là, ça brasse fort. Il est  16h30, la machine est en plein rendement. En plus je serai derrière les reliefs, sous le vent du NO, au fond du cirque dans une vallée pas trop encaissée. Mon expérience d’acrobate me fait relativiser, mais restons prudent. A fond de barreau (traduction : j’accélère la voile au maximum), les grandes oreilles, j’essaie de maintenir le cap et me fais bousculer grossièrement.

Une paroi à gauche, une autre à droite, j’ai l’impression d’être un véritable ascenseur….qui finalement ouvre ses portes sur un rez-de-chaussée engazonné qui m’accueille délicatement dans un paysage délirant. Raide mort, je ne me détache même pas et m’écroule ;  1h durant, allongée sur notre mère la Terre qui me délivre un repos bien mérité.

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Nom : Sébastien Roux